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Événements

La revue Filigrane a la tristesse d'annoncer le décès d'Antoine Freychet.

Antoine est né le 12 janvier 1993.

Il a étudié le saxophone à Angers et la musicologie à l’université catholique de l’Ouest (Angers).

Il s’est inscrit à l’université Paris 8 en septembre 2014, en master parcours théorie et pratique de la musique. Il a soutenu son mémoire de master 1 sur l’analyse de la musique électroacoustique et l’écologie sonore. En master 2, il a soutenu un mémoire intitulé La dimension éthico-politique de l’écologie sonore. Après un séjour au Mexique, il s’est inscrit en philosophie, où il a soutenu un mémoire de master 2 sur l’écoute musicale. Il a également préparé le master 2 du parcours création musicale et sonore. En juin 2018, il a réussi le très difficile concours pour l’obtention d’un contrat doctoral de la COMUE Paris Lumière.

Pendant sa thèse, il a été représentant des doctorants du laboratoire Musidanse et il a eu une grande activité de recherche. Il a participé pendant plusieurs années à l’élaboration du séminaire Arts, écologies, transitions avec un collectif composé d’enseignant•es-chercheur•ses et de doctorant•es. Il a effectué un séjour de recherche au Chili et en Argentine. Il participait au projet sur le field recording avec l’Universidad Nacional del Litoral (Argentine), dont sont issues deux publications importantes qu’il a codirigées, et il s’apprêtait en novembre prochain à y effectuer une mission avec le collectif du projet. Il a collaboré à la naissance d’un centre d’art dédié à l’écologie à Kerminy (Bretagne). Il a également collaboré au séminaire sur l’écologie sonore organisé par l’UNICAMP (Brésil). Il coorganisait des promenades sonores avec des groupes d’enfants. Il a fait partie du comité de rédaction de la revue Filigrane. Musique, esthétique, sciences, société. Il a publié plusieurs articles, dont une analyse de Hildegard Westerkamp et une autre de Francisco López. Les deux dernières années, il a donné un cours en licence, au département musique de Paris 8, sur l’écologie sonore.

Antoine venait juste d’achever sa thèse de doctorat, dont la soutenance devait avoir lieu le 3 décembre prochain, avec un jury conséquent (Roberto Barbanti, Christine Esclapez, Dominique Leroy, Pauline Nadrigny, Carmen Pardo Salgado). Le titre de cette thèse est Démarches artistiques et préoccupations écologiques: l’écoute dans l’écologie sonore. Il s’agit d’un travail brillant et novateur. Nous allons tâcher de le publier sous forme de livre; si vous voulez contribuer d’une manière ou d’une autre à cette publication, merci de nous en informer.

Ces derniers mois, il s’était réinstallé à Angers, reprenant la musique avec son groupe Bilboquet.

Pour la revue Filigrane, il a codirigé le numéro 26 sur le field recording.