Disparues


Numéro 3-4 - Société de l'information et emploi

Alain Rallet

L’impact spatial des technologies de l’information et de la communication : le cas des activités d’innovation -1997


RésuméAbstractExtracto
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  Résumé

Au début des années 80, de nombreux auteurs annonçaient que la répartition spatiale des emplois et des activités allait être bouleversée par la rapide et spectaculaire diffusion des technologies de l’information et de la communication. En réaction, d’autres auteurs ont soutenu que la nécessité de relations de face à face n’était pas profondément modifiée par l’usage des TIC et qu’en conséquence, il ne fallait pas s’attendre à des changements importants des schémas antérieurs de localisation. Le présent article revient sur cette question à partir de l’exemple d’activités complexes et intenses en échange d’informations et de connaissances : les activités de recherche et d’innovation. Il commence par examiner l’argumentation présentée dans la littérature économique sur le phénomène des spillovers géographiques, à savoir que l’importance des connaissances tacites dans les processus de recherche limite les possibilités de la coordination à distance, contrainte qui n’est pas fondamentalement modifiée par l’usage des TIC. Puis, il propose une grille analytique fondée sur un nombre limité de variables explicatives : la nature des mécanismes de coordination, des outils techniques et des modèles d’organisation. Il examine ensuite un certain nombre d’études de cas et en tire les enseignements. En conclusion, l’article souligne l’importance croissante de la coordination à distance, mais ne conclut pour autant pas au desserrement géographique des activités d’innovation.

Ce travail a été réalisé dans le cadre d’un rapport au Commissariat Général au Plan, intitulé Organisation spatiale et coordination des activités d’innovation des entreprises, dirigé par Yannick Lung (1997).

  Abstract

This paper intends to contribute to the discussion about the impact of ICT on the location of economic activities, concentration versus dispersion. Most of studies claim that geographic concentration will go on because many activities imply face to face relationships, especially complex and knowledge-based activities. This is the reason why the paper puts the case of research and innovative activities under Gloser examination. We ask whether advances in ICT could change the need for physical proximity to cooperate and enable partners to develop remote coordination in innovative activities.

In the first section, we present the conventional wisdom according to which ICT does not change the need for physical proximity because of the weight of tacit knowledge in innovative activities. They are supposed only to increase remote coordination for codifed knowledge exchange. In the second section, a conceptual framework is proposed with a limited number of explanatory variables related to the nature of coordination mechanisms, technical tools and types of organisation and management. In the third section, a few lessons are drawn from case studies.

The conclusion is that physical proximity plays always a role but needs for physical proximity can be increasingly satisfied by the mobility of people and the use of ICT. One result is that functional needs for coordination are no longer a sufficient explanation of the geographic concentration of innovative activities. As a conclusion, new directions for local development policies are suggested.

  Extracto

Al principio de los años 80, numerosos autores anunciaban que la repartición espacial de los empleos y de las actividades iba a ser trastornada por la difusión rápida y espectacular de las tecnologías de información y comunicación (TIC). En reacción, otros autores sostuvieron que la necesidad de relaciones cara a cara no se encontraba profundamente modificada por el uso de las tecnologías de información y comunicación y que, por eso, no habia que esperar cambios importantes en los esquemas anteriores de localización. Este articulo considera otra vez esta cuestión, a partir del ejemplo de actividades complejas e intensas en cambios de informaciones y de conocimientos : las de investigación cientifica y de inovación. Empieza por examinar la argumentación propuesta en la literatura económica a propósito del fenómeno de los spillovers geográficos, es decir que la importancia de los conocimientos tácitos en los procesos de investigación limita las posibilidades de coordinación remota, y que esta coacción no sufre modificaciones por et uso de las TIC. Después, proponemos una red analítica basada en un nùmero limitado de variables explicativas : la natura de los mecanismos de coordinación, de las herramientas técnicas y de los modelos de organización. Examinamos entonces unos estudios de casos y sacamos elementos aleccionadores. En conclusión, el artículo subraya la importancia creciente de la coordinación remota, pero sin concluir consecuentemente al aflojamiento geográfico de las actividades de inovación.

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